Tout ceux qui ont traîné leurs converses dans la région girondine lors de la précédente décennie ont forcément, à un moment où l’autre, atterri à un concert de rock underground dans une de ces caves dont seul Bordeaux a le secret : El Chicho, l’Antidote, Le Wunderbar, La Voûte, Le Fiacre, Le Void, Le Saint-Ex… Beaucoup de ces salles ont fermé au cours de la décennie, mais toutes ont gardé entre leurs murs le souvenir des soirées rock organisées par le collectif Flippin’ Freaks. 

Et ce qui représente cet ADN, c’est Courtney & The Wolves. Le groupe est né en 2015 en même temps que le collectif et leurs premières soirées, errances de cave en cave, à la découverte ingénue de la scène locale, émois adolescents devant des groupes de garage punk anonymes et premières tentatives maladroites à coups de démos sur des Bandcamps obscurs.

Alors bien sûr, Courtney, c’est Louis, un mec qui écrit les chansons, écoute Nirvana depuis ses onze ans, et à l’initiative des balbutiements du Flippin’ depuis le lycée.  Mais c’est aussi les Wolves : TH à la basse, SIZ à la batterie, Mamat à la guitare. Si ces noms sonnent familiers, c’est qu’ils constituent une famille qui boit des bières et joue du rock dans les souterrains enfumés de Bordeaux. Pour l’ensemble du collectif/label, cette décennie a été si intense que le temps est passé trop vite, que la musique de Courtney n’a jamais pu être gravée hors des caves, sur un disque. 

 

C’est désormais chose faite avec ce « Decade » qui vient poser le bilan essentiel d’une décennie de composition, de concerts et d’amitié. Dire que ce disque représente leur collectif est un euphémisme : non seulement par ses membres, mais surtout par l’énergie qu’il dégage. Sans même se poser la question, on retrouve tous les souffles esthétiques 90’s qui font l’âme du Flippin’. Ceux des débuts grunge, crade et heavy de Seattle ’89 (Mudhoney, Tad), et ce souffle noise directement insufflé par leurs maîtres de Sonic Youth, des bouffées parcimonieusement psychédéliques à la Screaming Trees période Uncle Anesthesia. Tout ça dans un esprit garage punk digne des premiers albums du Ty Segall Band ou de Jay Reatard.

Enregistré par Christian Bolognaise au Macaroni studio et en prise live pour rester fidèle à l’énergie de ces fameux concerts, Decade est un témoignage touchant de leurs plus belles années slacker, et un sticker barbouillé de toutes les couleurs que leur label défend. 

 

Alors étant donné l'attachement tout particulier que nous avons pour notre scène locale Bordelaise, pour le collectif Flippin' Freaks et particulièrement à cette période Grunge qui a marqué notre adolescence et qui nous a aussi dans les années 90 donnée cette même envie de plonger corps et âmes dans les profondeurs  des clubs et salles de concerts Punk, nous ne pouvions donc qu'être sous le charme de cet album 8 titres qui a cette magie incroyable de nous remettre dans le bain des 90's sans être revivaliste avec une touche de modernité tout en conservant avec facilité l'esprit DIY ! 

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